Substitution de la langue allemande à la langue française

Substitution de la langue allemande à la langue française

Notre correspondant de Belfort nous écrit, à la date du 14 décembre 1889

Les maires des communes-frontières  ci-après Montreux-Vieux Montreux-Valdieu, Lutrane et Bretten appartenant au Kreiis d’Alkirch, ont reçu du gouverneur  de Strasbourg notification  de la décision suivante : « A partir du 1er’ janvier 1890, l’emploi de la langue allemande devra être substitue à celui de la langue française dans les actes publics. Sont considères comme tels les délibérations du Conseil municipal, les publications utiles de la mairie, les rapports de la municipalité avec les fonctionnaires dés administrations de l’Etat, etc. »

» Vous savez qu’en vertu d’une disposition transitoire un certain nombre de communes situées sur les confins de la frontière bénéficient de la tolérance de l’emploi de la langue française comme langue officielle, la population’n’étant point familiarisée avec la langue allemande. Mais cette faveur est progressivement diminuée, a mesure que la connaissance de la langue allemande semble avoir pénétré dans les milieux français.

A l’heure qu’il est, il ne reste plus qu’une dizaine de communes bénéficiant encore delà disposition transitoire.

Sources: Journal des débats politiques et littéraires 16 décembre 1889