2017, année record au centre de secours

2017, année record au centre de secours

Avec 291 interventions au compteur l’an dernier, l’activité du centre de secours de Montreux-Vieux a fait un sérieux bond par rapport à 2016, particulièrement dans le domaine du secours à personne. Un record de sorties pour la trentaine d’hommes du corps local, qui a aussi la particularité d’intervenir chez les voisins du Territoire de Belfort.

L’an dernier, les pompiers de Montreux-Vieux avaient offert une démonstration de désincarcération à leurs homologues de la Protection civile italienne, accueillis dans le cadre du jumelage avec le village de Voltago-Agordino.

Une hausse des interventions de près de 48 % sur un an : 2017 marque un nouveau record pour le centre de secours de Montreux-Vieux. Au total, la trentaine d’hommes du corps local aura donc effectué l’an dernier 291 sorties, soit près d’une centaine de plus que lors de l’année 2016 (197). Le centre montreusien ayant réceptionné courant 2016 un véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV), il a logiquement été plus sollicité pour assurer les opérations de secours à personne (chutes sur la voie publique, malaises à domicile, etc.). Ces dernières représentent à elles seules près de 80 % des interventions : 209 comptabilisées l’an dernier, contre 141 en 2016. Viennent ensuite les feux (34), les accidents (17) et les opérations diverses (16).

À cheval sur deux départements

Rappelons que les pompiers montreusiens interviennent prioritairement dans onze communes du secteur, de Montreux à Éteimbes en passant par Bréchaumont, Valdieu, Magny et Romagny. Mais le centre de secours peut aussi être appelé en appui ou complémentarité dans le secteur de Dannemarie voire au-delà. L’an dernier, près d’un tiers des interventions ont ainsi été effectuées hors secteur. Et Montreux-Vieux a aussi la particularité d’être un centre à vocation interdépartementale : le CS est officiellement conventionné avec son voisin de Montreux-Château, dans le Territoire de Belfort. Un rapprochement opéré pour assurer l’appui réciproque des deux centres au niveau des moyens comme du personnel. Là aussi, l’année 2017 détient le record du nombre d’interventions effectuées côté franc-comtois. L’an dernier, les pompiers sundgauviens sont intervenus à 23 reprises chez nos voisins des villages de Montreux-Château, Foussemagne ou Bretagne. À titre de comparaison, seules neuf interventions de l’autre côté de la frontière franc-comtoise avaient été effectuées en 2016, et à peine deux en 2015 ou 2014. Une vocation interdépartementale amplifiée depuis que le CS est doté d’un VSAV.

Direction l’Italie cette année…

Si le corps local ne chôme pas, il en va de même pour le comité de l’amicale des sapeurs-pompiers, présidé par Gérald Richard. Après avoir fêté dignement le 85e anniversaire du corps local ou accueilli l’an dernier les homologues italiens de la Protection civile de Voltago-Agordino, on prépare cette fois un voyage en Italie, prévu courant 2018. L’an dernier, les membres de l’amicale et vétérans ont aussi réalisé quelques travaux au centre de secours, peinture ou aménagements pour le VSAV financés par le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours). Comme Dannemarie, le CS de Montreux-Vieux figurerait en bonne place sur la liste du Sdis pour un futur chantier de rafraîchissement et mise aux normes.

Côté festivités enfin, l’amicale proposera deux rendez-vous cette année : un repas tartes flambées le 25 août et un dîner dansant le 6 octobre.

Textes et photos le journal l’Alsace

Quelques moments difficiles pour nos sapeurs-pompiers

Le plus important fut, sans conteste, l’incendie du dépôt de carburants de la Jeanne d’Arc en 1949, où les pompiers d’Altkirch, de Mulhouse et de Belfort durent venir à la rescousse.
Plus près de nous il y eut aussi le 12 mai 1953, l’incendie qui détruisit 50 tonnes de matières premières à la Filature et Tissage de Montreux-Vieux. Mais c’est surtout durant l’occupation et au moment des combats précédant la Libération que notre Corps de sapeurs-pompiers fut mis à contribution.
C’est ainsi que le 8 octobre 1944, la gare frontière de Montreux-Vieux était l’objet d’un bombardement aérien au moment où de nombreux trains de marchandises et de wagons d’essence y étaient garés. Il fallut non seulement éteindre les foyers d’incendie mais également retirer des décombres fumants, les cadavres des soldats allemands.
Le 30 novembre 1944 enfin, les sapeurs pompiers étaient alertés afin de porter secours à trois personnes du village, blessées par des mines sur la route de Montreux-Château C’est au cours de cette opération de sauvetage que le chef de Corps lui-même fut victime de l’explosion d’une mine ce qui nécessita l’amputation de sa jambe droite.