On pouvait lire: Un passeport sanitaire en 1892

On pouvait lire: Un passeport sanitaire en 1892

Le voyageur est tenu de présenter ce bulletin au maire de la localité dans laquelle il se rendra, et, là, il subira une nouvelle inspection et sera observé pendant le nombre de jours correspondant à l’incubation du choléra. La visite des bagages est faite avec le plus grand soin par les employés de la douane, assistés d’un infirmier du poste. Les malles seront ouvertes, les linges ‘sales et tous les objets pouvant être contaminés ne seront rendus à leur propriétaire qu’après avoir subi la désinfection au moyen de l’étuve à vapeur.

Belfort, 4 septembre 1892: Le docteur Ricklin dirige le service médical à Montreux-Vieux Les appareils à désinfection sont prêts. A Petit-Croix, les trains provenant de Paris subissent une inspection. Pour les trains provenant d’Alsace, chaque voyageur passe dans une petite chambre garnie de trois tables, il subit un interrogatoire minutieux, par deux médecins. Il y a trois types de passeport sanitaire, format postal un jaune pour les voyageurs, portant avertissement des pénalités encourues en cas de non-remise de la carte au point de destination un bleu pour le maire un rouge pour le préfet de police à Paris. Ces cartes portent un numéro correspondant et, en outre, le signalement des voyageurs. L’appareil de désinfection à vapeur fonctionne en permanence. Une baraque d’isolement, en planches, est en voie de construction à 200 mètres de la gare, en pleins champs. Plusieurs cartes ont déjà été distribuées.

sources: 16 Septembre 1892  LA PROVINCE MEDICALE N? 38 453