MONTREUX-VIEUX. — Un écho des discussions du Conseil Général. —- Dimanche, 2 octobre, à la salle Heinis, a eu lieu une réunion des propriétaires expropriés, au sujet de l’expropriation concernant l’aménagement du canal du Rhône-au-Rhin. Après les exposés du Conseiller Général Centlivre et de Me Nordmann, avocat à Mulbouse, qui confirmèrent que l’Administration cherche un accord à l’amiable, la résolution suivante a été votée à l’unanimité: « Environ 120 propriétaires réunis à la salle Heinis à Monlreux-Vieux dimanche, 2 octobre, au sujet de l’amélioration et l’alimentation en eau du bief de partage du canal du Rhône-au-Rhin, dont les terrains ont été expropriés par suite du jugement du Tribunal de Ire Instance de Mulhouse du 4 mai 1927, situés dans les communes de Montreux-Vieux, Montreux-Jeune, Lutran et Magny, expriment leurs vifs remerciements au Conseil Général du Haut-Rhin notamment au Conseiller général Centlivre pour son initiative dans cette question d’expropriation et aux Conseillers Brom et Silbermann pour leur intervention dans la défense de leurs intérêts et de leurs droits, et comptent fermement sur l’appui du Conseil Général.
« Les propriétaires espèrent et attendent que le Gouvernement, spécialement M. Tardieu, ministre des travaux publics, donne des instructions aux différentes Administrations afin qu’elles prennent toutes les mesures que les cultivateurs de la région et les ouvriers qui ont une petite culture agricole soient dédommagés d’une manière « satisfaisante »
Ils attendent avec confiance;
1) que les indemnités pour les terrains expropriés correspondent à leur valeur réelle et que toutes les conséquences économiques qui seront la suite de cette expropriation seront prises en considération ;
2) que de nouveaux pourparlers soient engagés avec les intéressés et de nouvelles proposition faites; par lesquelles tous les intérêts des propriétaires et des communes (chemins, irrigations etc.) puissent être conciliés avec les intérêts de la collectivité;
3j que le paiement des indemnités se fasse sans délai afain que les propriétaires expropriés aient les moyens d’assurer leur existence matérielle. »
L’assemblée remercie vivement Me Nordmann, avocat à Mulhouse, pour les explications si intéressantes du point de vue juridique. Espérons que le règlement de cette question aura une juste et bonne issue.
Sources : L’Express de Mulhouse 6 octobre 1927