Montreux-Vieux, 11 mars. — Le tocsin a réveillé les habitants du village ce matin vers 4 heures. Les magasins de la douane, au chemin de fer, étaient en feu, et malgré la promptitude et l’énergie des secours ils sont devenus la proie des flammes. On a pu préserver néanmoins les bâtiments voisins et les entrepôts de M. Laiblé, commissionnaire-expéditeur.
Un mécanicien français, dont la machine était sous pression, n’a pas hésité à pénétrer dans la fournaise pour retirer, au péril de sa vie, plusieurs wagons complets, placés sur la voie longeant la halle.
Grâce au sang, froid de ce mécanicien, les pertes sont sensiblement diminuées Elles s’élèvent pourtant à quelques centaines de mille Mark.
Pour ne pas être obligé d’interrompre le service, on utilisera provisoirement une partie de l’entrepôt Laible comme magasin de douane.
Sources : Express 12 mars 1905
Montreux-Vieux, 13 mars. — De la halle de douane qui mesurait 72 mètres de long sur 14 de large, il ne reste plus que les quatre mura calcinés qui encadrent un monceau de décombres fumants. La balle contenait au moment de l’incendie, de grandes quantités de bouchons de liège, de cuits, 12.000 kg de vaisselle en émaillé. Deux automobiles de la maison Dan/,as et C“. ont été également la proie des flammes, ainsi que deux wagons chargés de liège de la Compagnie du Midi. La valeur des marchandises détruites est dr- 150,000 M. au bas mot, dont 100,000 M. pour le compte de la Société de transports internationaux. C’est miracle que la Italie d’entrepôt de la maison Laihle, qui est reliée A la balle de douane par une toiture en bois, recouvert* de zinc, ait pu être préservée. Le personnel des employé? et des ouvriers de toutes catégories a fait des prodiges pour combattre l’incendie et pour le réduire à ses plus justes proportions. Ou ignore encore les causes du sinistre. Sources : Express, 14 mars 1905, p. 2/4