Paris, 8 août. Le commissaire de police français est installé dans les bureaux du commissaire allemand de Montreux-Vieux. On n’entend pas de fusillade. (Officiel.) Nos troupes ne restent pas inactives sur nos régions frontières. Ainsi nous croyons, sans insister sur le fait, que des éléments très avancés de nos forces de l’Est foulent le territoire de nos provinces annexées. Au ministère do la guerre on conserve le mutisme le plus impénétrable sur ces mouvements. Cependant, la nouvelle, confirmée officiellement, de la présence à la gare de Montreux-Vieux (Altmunslerol), douane allemande, du commissaire spécial de police de la gare de Petit-Croix (douane française) implique que le fonctionnaire civil doit être accompagné de militaires. Rappelons que c’est à Montreux-Vieux que les Allemands ont eu le geste élégant de saisir avant toutes hostilités une des premières locomotives de l’Est. (De l’Echo de Paris).
Sources : Le Progrès de la Côte d’Or 9 août 1914