En ce qui concerne les agissements du commissaire allemand à Montrcux-Vieux (Alt. Munsteroll), nous sommes hier placés, à Bâle, pour en juger. Ce haut fonctionnaire traite les voyageurs qui se présentent à l’entrée, comme un commissaire de police traiterait un vagabond sans papiers de légitimation. Il se lait obéir par geste et commandements militaires, comme s’il était encore en caserne. Il soumet les personnes à un interrogatoire plus que désobligeant, il se permet des observations déplacées et il se montre d’une rigueur outrée. Un malheureux aveugle venu de France, accompagné par un parent, a dû être abandonné en gare de Montreux-Vieux, le commissaire ayant expulsé par le plus prochain train la personne qui accompagnait l’aveugle. Heureusement le personnel de la gare a été plus humain que le commissaire, ii s’est chargé de rapatrier l’aveugle. Une autre scène s’est produite à propos de l’arrivée d’une sœur de charité alsacienne malade, accompagnée par une sœur française. Des religieuses d’un monastère d’Alsace étaient venues chercher la malade, ce qui n’a pas empêché le commissaire de se conduire de la façon la plus désobligeante et la plus brutale vis-à-vis des religieuses françaises et alsaciennes.
Sources : Paris 29 janvier 1889
La police Allemande à la frontière de Montreux-Vieux
En ce qui concerne les agissements du commissaire allemand à Montreux-Vieux malt Munsteroll), nous sommes bien placés, à Bâle, pour en juger. Ce haut fonctionnaire traite les voyageurs qui se présentent à l’entrée, comme un commissaire de police traiterait un vagabond sans papiers de légitimation.
Il se fait obéir par geste et commandements militaires, comme s’il était encore en caserne. Il soumet les personnes à un interrogatoire plus que désobligeant ; il se permet des observations déplacées et il se montre d’une rigueur outrée.
Un malheureux aveugle venu de France, accompagné par un parent, a dû être abandonné en gare de Montreux-Vieux, le commissaire ayant expulsé par le plus prochain train la personne qui accompagnait l’aveugle
Heureusement le personnel de la gare a été plus humain que le commissaire ; il s’est chargé de rapatrier l’aveugle.
Une autre scène s’est produite à propos de l’arrivée d’une sœur de charité alsacienne malade, accompagnée par une sœur française
Des religieuses du monastère de Saint-Stephan en Alsace étaient venues chercher la malade, ce qui n’a pas empêché le commissaire de se conduire de la façon la plus désobligeante et la plus brutale vis-à-vis des religieuses françaises et alsaciennes.
Sources : L’Estafette 30 janvier 1889