Les Armoiries d’une Seigneurie

LES ARMOIRIES D’UNE SEIGNEURIE

 Les armoirie de la Famille De Reinach

 Famille De Reinach

Les armoiries sont “d’or au lion rampant de sable à la queue fourchue, lampassé de gueules à la bordure engrêlée de gueules » telles sont les armoiries officielles de Montreux-Vieux telles qu’elles ont été établies par la commission départementale d’héraldique présidée par M. Charles Wilsdorf, directeur des Archives départementales chargé de l’armorial des communes du département du Haut-Rhin. Ainsi le village de Montreux-Vieux a été, en 1971, doté d’armoiries officielles , celles-ci lui faisant encore défaut.

Les armoiries retenues par la commission s’expliquent par l’appartenance du village aux sires de Montreux depuis le 12è siècle. Le lion dressé sortant ses griffes et tirant la langue figure en effet, en bonne place dans le blason des comtes de Reinach, anciens seigneurs de Montreux- desquels on parle pour la première fois en 1170.

C’est en effet à cette date qu’Albéric de Munstérol est chef de métairie selon un acte de vente de Rambold de Spechbach à l’abbaye de Bailla. En 1188 Werner de Montueux signe comme témoin une charte d’Henri ber évêque de Bâle par laquelle ce prélat exempte le monastère de Lieu-Croissant de tout péage dans l’évêché. En 1194, Hugues de Montreux était chanoine de l’Eglise de Bâle.

En 1281, Werner de Montreux sert d’arbitre dans une composition entre l’évêque de Bâle Henri d’Isny et Thiébaut Comte de Ferrette de leurs prétentions réciproques sur Florimont.

En 1291, Othon de Montreux figure comme témoin dans une vente faite par le prévôt d’Oelenberg à l’abbaye de Lucelle.

Au 13ème siècle dame Louise de Montreux meurt au couvent d’Unterlinden à Colmar.

En 1333, Féry de Montreux était investi de ce fief. Il rend foi et hommage au marquis de Bade époux de Jeanne de Montbéliard, veuve d’Urlric II, comte de Ferrette et de laquelle le fief de Montreux relevait après la mort d’Ulric

En 1347, le fief de Montreux échoit en partage à Ursule de Ferrette, comtesse de Hohenberg-Monfort. Le fief était alors tenu par Jean de Montreux qui était le  fils de Guillaume.

 En 1350, Albert d’Autriche époux de Jeannette de Ferrette, rachète de celle-ci le domaine de Montreux. C’est de cette année que date la dépendance du fief de Montreux du château de Delle, relevant directement de l’Empire et possession de la maison d’Autriche.

Le 24 Juillet 1351 Jean de Montreux, qualifié du titre de baron donne en fief héréditaire à un bourgeois de Bâle, le village de Willer près de Saint-Léger.

Le 9 Juillet 1386, Frédéric de Montreux périt à la bataille de Sempach avec de nombreux gentilshommes alsaciens.

En 1453, Georges de Montreux est institué prévôt de Belfort mais en 1458 le fief est partagé entre les deux fils de Jean de Montreux, l’un recevant Foussemagne, Montreux-Vieux, Montreux-Jeune, Bretagne et Fontaine et l’ainé Frédéric, Chavannes-sur-l’Etang, Lutran, Magny, Romagny, Valdieu, Chavannes les Grands, Cunelières et Frais.

Mais en 1474, Antoine de Montreux qui avait pris parti pour Charles le Téméraire contre l’archiduc Sigismond est dépossédé de son fief.

En 1585, le domaine de Frédéric devait revenir aux enfants de Louis de Reinach Montreux

Mais dès 1560, Ferdinand 1 er avait substitué une autre branche des Reinach à celle de Louis de Reinach-Montreux, la branche de Henri dont les descendants formèrent les Reinach-Foussemagne, Muntzingen et Hirtzbach. Les Reinach-Montreux s’éteignirent en 1704

(Facebook) Daniel Lougnot

Très intéressante évocation d’un personnage important qui a marqué l’histoire de la seigneurie de Montreux.
Le document original conservé aux ADHR sous la cote 1 C 8454 et daté de la fête de Saint Jacques (25 juillet) 1351, indique que Jean de Montreux, freiherr, avait donné en fief à Johan Meiger von Huningen, bourgeois de Bâle, le village de Wilr proche de Sant Luggert ainsi que le village de Mendelach et le hameau voisin nommé Bongarten.
Le village désigné ici sous le nom de Wilr, connu pendant toute la période autrichienne comme Willer ou Willern, est aujourd’hui le village de Romagny ; Sant Luggert ou Sankt Ledogar correspondent à Saint Léger, le nom ancien de la partie Nord de l’actuel village de Manspach, proche du viaduc. De même, Mendelach aussi désigné à l’époque médiévale sous le nom de Menglatt, n’est autre que Magny.
Bongarten que l’on rencontre également orthographié Baumgarten, était un écart du village de Magny mentionné aux 14e et 15e siècles. Plus tard, il fut désigné sous le nom de Baumerfeld ou en français Pommerats ou Pommerait. Ce hameau se trouvait sur la rive gauche de la Suarcine dans le secteur de la rue de Bretagne.
Ce Jean de Montreux, connu comme Jean I pour le distinguer de ses quatre homonymes, était un puissant seigneur du comté de Ferrette. Il était né à la fin du 13e siècle et il avait épousé Jeanne de Faucogney, d’une famille de haute noblesse du comté de Bourgogne. Il se trouvait ainsi être le beau frère de Jean de Faucogney, lequel avait épousé Isabelle de France, la fille du roi de France, Philippe V le Long. Malheureusement, plusieurs de ses fils étaient décédés avant lui sans laisser de postérité masculine. En 1351, pour assurer la défense de la seigneurie de Montreux qu’il partageait avec son neveu Dietrich, il fut contraint de donner en fief une partie de ses possessions à un puissant bourgeois sundgauvien, Jean Meier (Meiger) de Huningue. Il décéda vers 1260 à un grand âge et malheureusement, son fils Frédéric II qui lui avait succédé, trouva la mort en 1386 à la fameuse bataille de Sempach (que vous avez évoquée récemment). Cette lignée antique des Montreux s’éteignit donc avec ce dernier

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