On pouvait lire: Un foyer de rats musqués à Montreux-Vieux en 1932
Selon le bulletin de la Société Nationale d’Acclimatation de 1934, sur le territoire de la commune de Montreux-Vieux, il y avait un foyer de rats musqués dans les années 1932. D’après ce bulletin, ils pouvaient provenir d’un élevage sans autorisation administrative. Le rat musqué ou rat d’Amérique est un rongeur de la famille des cricétidés de trente à quarante cm de longueur pouvait peser jusqu’à 1,5 kg.
Il est réputé pouvoir vivre une dizaine d’années en captivité, mais il ne dépasse que rarement trois ou quatre ans dans la nature. Excellent nageur, il peut parcourir près de 100 m sans respirer sous l’eau ou y rester submergé et immobile plus de quinze minutes s’il se sent menacé
Autre texte. Les Rats musqués pullulent sur le canal du Rhône au Rhin et dans sa rigole d’alimentation qui est branchée sur la Largue, et dans le réservoir du canal : rigole et réservoir sont sur le département du Haut-Rhin ; le Rat musqué a franchi les limites du Territoire de Belfort (1). Pour Belfort encore, voici un autre renseignement venant du piégeur Meuret, de Petite-Fontaine, village voisin de Levai; il m’écrit fin août : « On me dit que la, Saint-Nicolas, du village d’Angeot à Montreux, en est infestée : les pêcheurs les touchent avec leurs gaules ». La Saint-Nicolas est la rivière qui descend dé Levai, la longueur indiquée par M. Meuret correspond à plus de 10 kilomètres de son parcours.
Ce renseignement, il est vrai, est de source indirecte et il faut être circonspect. Au sujet, par exemple, d’une pullulation dans le réservoir du canal, je puis donner ceci : le réservoir, ou plutôt ses quatre parties jointives, ont ensemble une superficie d’environ quatre hectares; il s’étend le long du canal, à la hauteur de Montreux-Vieux, ou habite M. Munch, dont M. Delamarre de Mondiaux nous a communiqué les essais sur la nourriture du Rat musqué en captivité. M. Munch est locataire de la chasse sur le réservoir. Il y a vu son premier Rat musqué en mai 198:2. La bête nageait tranquillement en surface. M. Munch crut tout d’abord à un Hérisson, puis, constatant qu’il avait affaire à un animal inconnu de lui, il voulut le tirer; mais prendre l’arme à l’épaule mit en éveil le Rat musqué qui plongea et demeura invisible ce jour-lit. Au mois d’octobre suivant, M. Munch, fixé sur l’identité de son visiteur, tendit un piège et prit un Rat musqué. le succès ne s’arrêta pas là et, lorsque je vis M. Munch en mai 1933, il avait à son tableau 95 pièces. Le réservoir était complètement purgé; depuis quelque temps déjà, on n’y relevait plus aucune trace de Rat musqué. Si le réservoir est à nouveau envahi au point que décrit M. Amstutz,
Bulletin de la Société nationale d’acclimatation de France : revue des sciences naturelles appliquées 01 janvier 1934