Espionnage à la frontière de Montreux-Vieux
Un typographe allemand arrêté pour espionnage, puis relâché.
Belfort, 17 juin.
Un ouvrier typographe de Strasbourg, du nom de Walter, qui avait franchi la frontière française à travers champs, près de Montreux-Vieux, le lundi de la Pentetcote, avait été arrêté sur le sol français, à la Chapelle-sous-Rougemont, et conduit par la gendarmerie à Belfort, où il fut gardé en prison pendant plusieurs jourà et relâché seulement le jeudi suivant. Il rentra à Strasbourg, où il se plaignit fort de son arrestation et adressa une plainte au gouvernement allemand.
Une réclamation audacieuse
La Post de Strasbourg soutient que cet individu a été injustement arrêté comme espion.
Or, quoi qu’en dise la feuille officieuse de Strasbourg, la prévention d’espionnage
est nettement établie contre le typographe Walter, et des pièces établissant sa culpabilité sont restées ici entre les mains de l’autorité française.
Sources:Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire 19 juin 1889
UN INCIDENT A LA FRONTIÈRE On mande de Strasbourg à la Gazette de Cologne, l’arrestation à la frontière française de la Haute-Alsace, d’un typographe de Strasbourg soupçonné d’espionnage.
Suivant le correspondant du journal rhénan, ce typographe, alsacien de naissance, aurait franchi la frontière française près de Repp, au nord de Montreux-vieux, dans un simple but d’excursion. Appréhendé par deux gendarmes, il aurait été conduit à Belfort et gardé en prison du lundi de la Pentecôte au jeudi suivant, puis relâché sans explications et sans dédommagement d’aucune sorte. Il a, dit la Gazette de Cologne, porté plainte aux autorités allemandes.
Sources : L’Estafette 18 juin 1889