Assassinat du Prince Auguste.
C‘est incroyable ce qu‘un bon week-end peut faire. Après deux semaines compliquées au travail, je savais que j‘avais besoin de m‘évader et d‘être dans la nature. Mon compagnon et moi avons décidé de prendre un long week-end et de séjourner dans une cabane dans les bois. Nous avons fait nos valises après le travail le vendredi et nous sommes partis en voiture dans la campagne, en passant par des champs pleins de chevaux, de vieilles fermes et des petites villes pittoresques. C‘était un trajet idyllique. Finalement, nous sommes arrivés à destination et avons vidé la voiture. Nous étions impatients de préparer un dîner simple et de nous détendre près de la cheminée.
Le 17 mars 1820 une réunion extraordinaire s’est tenue sous la présidence du Maire Patat qui donne connaissance au conseil municipal de l’horrible assassinat du Prince Auguste famille des Barbon.
Né à Versailles le 24 janvier 1778, Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry, est le fils puîné de Marie-Thérèse de Sardaigne, plus connue sous le nom de Marie-Thérèse de Savoie, et du comte d’Artois, frère cadet de Louis XVI et de Louis XVIII, et futur Charles X. En 1789, le duc émigre avec son père et, de 1792 à 1797, il sert dans l’armée de Condé, avant de passer en Angleterre. Il y épouse Amy Brown, fille d’un pasteur de petite noblesse, dont il a deux filles, Charlotte, née le 13 juillet 1808, et Louise, née le 19 décembre 1809. Après l’abdication de l’empereur Napoléon Ier, il rentre en France le 13 avril 1814. Pendant les Cent-Jours, il suit son oncle le roi Louis XVIII en exil à Gand. Il est de retour après Waterloo. Le 17 juin 1816, il épouse à Notre-Dame Marie-Caroline de Bourbon-Sicile (1798-1870). De vingt ans sa cadette, elle est la fille de François Ier, roi des Deux-Siciles (1777-1830) et de Marie-Clémentine d’Autriche (1777-1801), fille de l’empereur d’Autriche Léopold II et nièce de la reine Marie-Antoinette.
Le 13 février 1820, le duc de Berry est poignardé à la sortie de l’Opéra de la rue de Richelieu par un ouvrier sellier bonapartiste, Louis Pierre Louvel, qui avoua avoir eu pour but de « détruire la souche des Bourbons ». Le duc était en effet le seul homme de la famille royale susceptible d’assurer une descendance à la dynastie fondée par le roi Henri IV. Le 29 septembre 1820, la duchesse de Berry donne néanmoins le jour à un fils posthume prénommé Henri, en souvenir du premier des Bourbons, et Dieudonné. La ferveur populaire parle alors de « l’enfant du miracle », suivant l’expression d’Alphonse de Lamartine
La mort du duc de Berry fut lourde de conséquences. Il était le dernier héritier en ligne directe de la dynastie des Bourbons, et tous les espoirs de Louis XVIII et du futur Charles X reposaient sur son éventuelle descendance mâle. En perpétrant son crime, Louvel souhaitait « éteindre la race » honnie, mais son geste fatal fut inutile puisque, sept mois plus tard, la duchesse de Berry donnait naissance à Henri-Dieudonné, duc de Bordeaux et comte de Chambord. Néanmoins, les suites politiques de l’assassinat furent immédiates.
Premier ministre de Louis XVIII depuis novembre 1819, le duc Élie Decazes de Glücksberg (1780-1860) menait une politique libérale qui lui attirait les foudres des royalistes ultras. Ils le rendirent responsable du crime et le contraignirent à démissionner. « Le pied lui a glissé dans le sang », commenta Chateaubriand avec ironie. Le duc de Richelieu, son successeur, mit alors en œuvre une politique de réaction systématique : suppression des libertés individuelles et de la liberté de la presse, rétablissement de la censure et de l’autorisation préalable pour fonder un journal. La réforme électorale de 1820 brisa les espoirs des libéraux qui s’enfermèrent dans une sourde opposition clandestine. Les Trois Glorieuses et l’avènement de Louis-Philippe écartèrent définitivement les Bourbons du pouvoir.
Le petit duc de Bordeaux suivit Charles X en exil. La tentative de soulèvement, fomentée en 1832 par la duchesse de Berry pour le faire proclamer roi, sous le nom d’Henri V, fut un humiliant échec. Après la chute du second Empire en 1870, le comte de Chambord ne sut pas saisir l’occasion qui lui était offerte de restaurer la monarchie. Il mourut en exil le 24 août 1883. Sources: https://www.histoire-image.org/fr/etudes/assassinat-duc-berry-0
Une pensée pour :
Monsieur Schott Roland, décédé le 17 mars 2022.