On pouvait lire : Les églises de Montreux-Château et Montreux-Vieux

On pouvait lire : Les églises de Montreux-Château et Montreux-Vieux

Dans une brochure, intitulée « Respect aux églises de France » publiée par le « Comité catholique de défense religieuse ». 1911, on voit deux images sur la même page: « L’une est l’église de  Montreux-Château, humble, délabrée; à côté d’elle, l’église de  Montreux-Vieux dresse fièrement sa flèche élancée. Entre les deux, un kilomètre! L’une est en France, celle qui tombe en ruines; l’autre est en Alsace, celle qui est neuve, et que les subsides allemands ont aidé à rebâtir.S’en suit à ce sujet toute une polémique concernant le Kulturkampf (1)

On pouvait lire : Les églises de Montreux-Château et Montreux-Vieux

Dans une autre revue « Les conférences » de 1911 Tome 1 éditée par la Maison de la Bonne Presse à Paris un article semblable de  Michelin ci-après transcrit:

Ecoutez encore une histoire, la dernière. Là-bas, vers l’Est, en Alsace, je connais deux églises. L’une, à Montreux-Château, est humble, délabrée, toute, toute petite pour une agglomération de 1400 âmes, et presque en ruines. L’autre, à Montreux-Vieux, construite il y a peu d’années, grâce à une subvention officielle, vaste, claire, dresse fièrement sa flèche vers le ciel. Celle-là est en France, celle dont les murs tombent. Celle-ci est en pays annexé, celle qui est neuve et que des subsides allemands ont aidé à rebâtir. Entre les deux, un kilomètre. Quand, au temps des vacances, le hasard de mes prome-nades me conduit successivement devant les deux sanctuaires, vous le comprenez, n’est-ce pas, le rouge me monte au front. En vérité, je vous le demande, et je vous laisse sur ce mot, ces hontes-là, des Français, en Alsace, devraient-ils les connaître ? MICHELIN.

(1)Lutte menée par Bismarck en Allemagne contre les catholiques (1871-1878).
Destinée à rompre les liens entre Rome et l’Église d’Allemagne et à placer celle-ci sous la tutelle de l’État, la politique religieuse de Bismarck prit en 1873 le nom de Kulturkampf (« combat pour la civilisation »), c’est-à-dire combat contre l’Église catholique considérée comme archaïque, rétrograde et favorable aux particularismes. Falk, protestant rigide nommé en 1872 au ministère des Cultes, adopta une législation sévère : loi sur les Jésuites (1872) dissolvant leur congrégation, lois de mai (1873) imposant l’inspection de l’État à tous les établissements voués à la formation aux fonctions ecclésiastiques et le contrôle des nominations, lois instaurant le mariage civil (1874-1875). Les opposants, soutenus par Pie IX, furent durement frappés (destitution de Monseigneur Ketteler, de Monseigneur Ledóchowski et de 600 ecclésiastiques). Mais, après l’avènement de Léon XIII (1878), Bismarck, qui avait besoin de l’appui du Centre, désavoua Falk (1879) et fit adopter les lois de paix (1880-1887), qui abrogèrent l’essentiel des mesures prises contre l’Église catholique.