Que s’est-il passé à Montreux-Vieux un 13 août ?

La bataille du 13 août

13 août 1914 l’instituteur et greffier Monsieur Pierrot fut emmené (on ne dit pas ou ?). Ce n’est que le 29 novembre 1914 que rouvrirent les écoles. Les locaux scolaires étant occupés par des soldats, un instituteur militaire réunissait les garçons dans la grande salle de l’auberge Lorentz (en face de la gare) . Il avait à côté de lui un jeune du village faisait office d’interprète puisque les écoliers parlaient allemand. Au Temple Protestant deux jeunes filles faisaient classe aux filles sous la surveillance d’un soldat-instituteur

13 août 1914 Deux nouveaux incidents caractéristiques viennent de se produire à la gare allemande de Montreux-Vieux. Un honorable négociant de Belfort, que ses affaires obligent à se rendre fréquemment en Alsace, s’était pourvu du passeport obligatoire et, une fois en règle avec le décret du prince de Hohenlobe, prit le train pour l’Alsace. Arrivé à Montreux-Vieux, il  exhiba son passeport et reçut pour toute réponse du commissaire spécial de reprendre et son passeport et le train pour Belfort, sans qu’on lui expliquât les motifs de cette décision.  Le second incident est encore plus odieux ;  une jeune fille, M Guinot, modiste à Belfort, dont la famille habite l’Alsace, ayant été avisée du décès du père voulut se rendre auprès du lit mortuaire et assister aux funérailles le commissaire, malgré les supplications touchantes de la jeune fille tout en larmes refusa de la laisser passer et, finalement, la fit brutalement saisir parles gendarmes qui la jetèrent, dans le premier compartiment venu d’un train qui se dirigeait sur Belfort. Mais, à Montreux-Vieux 

Photo d’une maison bombardée à Montreux-Vieux le 13 août 1914. Cliquez sur ce lien: http://montreux-vieux.net/?page_id=11137

13 août 1914 Vers 9 heures des coups de fusils isolés se firent entendre dans le lointain. On y prêta d’abord aucune attention. Les soldats étaient en train de préparer le repas sur la route. Tout à coup une pluie d’éclats et de balles : deux obus avaient éclatés en l’air. Les soldats coururent aux armes et partirent dans la direction du combat. Une douille d’obus pénétra dans une maison appartenant à M. Catté et habitée par une dame Ginsheim. Vers 3 heures de l’après midi l’artillerie en position à Montreux-Vieux, se mit à mugir à son tour et la fusillade se rapprocha ; on dirait jusque dans les rues. Un obus allemand mit le feu à la maison Martin qui abritait 10 familles et la détruisit de fond en comble ; un autre tomba sur le toit de la sacristie brisant un vitrail de la nef , un troisième sur une corniche, près de la tour trouant les abat-sons, un quatrième sur le mur du jardin de la cure. Le combat ne s’arrêta qu’à la tombée de la nuit. Un capitaine et un soldats mortellement blessés furent transportés à la cure, ou ils expirèrent ; deux autres soldats succombèrent de même. Beaucoup de maison avaient été endommagées.

Une pensée pour :

  • Monsieur  CUENIN Paul; décédé le 13 août 2022.

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