Que s’est-il passé à Montreux-Vieux un 18 juillet ?

Un aéroplane français a atterri à Hrtzfelden

18 juillet 1914 Un aéroplane français a atterri à Hrtzfelden (duché de Bade) Il était monté par le lieutenant aviateur Trétarre et un passager le capitaine Moquet du 171è d’infanterie de Belfort.

Les aviateurs déclarèrent qu’ils s’étaient rendus à Montbéliard et qu’au retour ils avaient pris la Forêt-Noire pour les Vosges. Ayant reconnu leur erreur ils avaient atterri. Ils demandèrent alors ou se trouvaient la mairie et la gendarmerie. Le directeur du district, le procureur et un officier de la section d’aviation de Fribourg arrivèrent bientôt sur les lieux.

En attendant la décision de la place de Carlsruhe, les aviateurs, qui avaient été courtoisement accueillis furent invités à déjeuner par le procureur du district.

Enfin, le commandement général de Carlsruhe donna l’ordre de laisser partir les officiers, après établissement du procès-verbal.

L’appareil a été démonté et transporté à Montreux-Vieux. Les aviateurs sont rentrés le soir même à Belfort.


Une histoire presque oubliée à Montreux-Vieux

Une histoire presque oubliée.

À la Libération, des régions entières du territoire français sont infestées de mines que les Allemands, les Alliés et la Résistance ont posées durant le conflit. La population tremble et n’ose reprendre ses activités. Il faut déminer la France. Or, en 1945, le déminage est à inventer : personne ne sait comment neutraliser ces engins de mort ! Qui aura la lourde responsabilité de mener à bien cette tâche ? Et comment s’y prendra-t-on ? 

Dans le cadre d’une réorganisation, le Ministère de la Reconstruction prit en charge le 21 février 1945 la mission de l’élimination des champs de mines, la subordonnant à sa Direction du Service du Déminage. Les effectifs furent portés à 3 200 volontaires, auxquels vinrent s’ajouter 30 000 prisonniers de guerre allemands, dont certains réalisèrent un travail important par pur engagement personnel.

A la fin de la guerre, Georges Schultz de Montreux-Vieux ayant alors 6 enfants à charge et ne trouvant pas de travail, s’engagea au service de déminage ou il fut   remarqué par son travail mais surtout par son courage. N’ayant peur de rien, un peu kamikaze,  il avait même entreposé ses dangereux objets dans la cave de sa maison ou il habitait avec sa famille.

Le mercredi 18 juillet 1945 dans une forêt près d’Ueberstrass en transportant une mine qu’il venait de découvrir, il a malheureusement trébuché. En tombant l’engin a explosé et tua ce père de famille âgé de 36 ans.  Mort pour la France, son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Montreux-Vieux.

Georges Schultz laissa derrière lui 6 orphelins, Georges, Hubert, Huguette, Raymonde, Cécile et  Andrée. Sa veuve Madame Karm Cécile, pour nourrir, cette grande famille s’est installée en tant que Modiste (conceptrice de chapeaux) C’était un métier relevant du domaine de la création et artistique. Elle créait des chapeaux uniques pour femmes et hommes car autrefois tout le monde portait un chapeau. Le dimanche à la messe toutes les femmes étaient coiffées de leur chapeau.

Malgré cela, avec beaucoup de courage, madame Schultz Cécile, alors seule à la tête de cette importante famille  a éduqué ses six enfants qui ont tous eu un bel avenir professionnel. Malheureusement, aujourd’hui déjà quatre de ces enfants son décédés, il n’en reste plus que deux dont Andrée née le 21 novembre 1944 dans la cave d’une maison située Grand’Rue (La maison de M. A.Trabold). Elle n’avait que 8 mois lorsque son père est décédé.

Aujourd’hui nous ne pouvons qu’dresser un grand merci à tous ces démineurs qui,  avec leur courage et leur détermination au péril de leur vie, ont nettoyés nos bois, plaines etc.. afin que nous puisions évoluer en toute tranquillité.

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